Maison de passe fondée il y a 15 ans déjà, par un cartel criminel puissant de l’époque, et démantelé depuis pas loin de deux ans, l’établissement a changé de main peu avant et est depuis tenu par Valerius Corbal. Désormais, il est ouvert tous les jours dès 16h, et jusqu’à 8h du matin.

a) Localisation : Situé dans un coin fréquenté du quartier est, le Passeur offre une façade banale et sans prétentions, un peu renfoncée. Son enseigne est plutôt discrète et passera facilement inaperçu si l’on ne sait où et quoi chercher.

b) Etablissement :
L’ensemble de l’établissement baigne dans une semi pénombre, la fumée de la cuisine et de l’âtre qui surchauffe l’endroit n’arrangeant rien, à tel point que si l’on distingue clairement les formes des clients alentours, il est difficile de distinguer leurs traits à plus de quelques pas de distance.

L’ambiance générale est bonhomme, la musique est omniprésente et assez forte, les rires sont gras, et les exclamations diverses fusent. Le lieu n’est pas dans le meilleur état qui soit, et sans être crasseux, n’est pas forcément plus propre que n’importe quelle taverne miteuse. Par contre on y mange étrangement bien, et les odeurs de cuisine alléchantes se diffusent dans la salle, se mélangeant aux vapeurs d’alcool.
La salle principale, plutôt grande en réalité, semble assez exigüe à cause des confortables alcôves disposées sur le pourtour de celle-ci, qui permettent aux clients de ne pas trop craindre d’être reconnus. Ces alcôves sont aussi le lieu privilégié où « consommer » les différents services offerts par le personnel. En effet, pas de chambres privées ici.

Cette politique est pour beaucoup dans le succès de l’établissement puisque même ceux qui ne consomment pas peuvent profiter d’un coup d’œil sur ce qui se passe aux alentours, ou simplement bénéficier d’un environnement sonore que la musique ne couvre jamais totalement.

c) La salle arrière et la cuisine
Derrière le comptoir, une porte mène à la salle de repos des employés. Relativement confortable, on y trouve quelques canapés, des tables pour se restaurer et même quelques livres. Les employés peuvent s’y détendre, s’y reposer, s’y laver ou même y loger spartiatement s’ils n’ont pas de domicile.

La cuisine donne dans la salle de repos, le personnel du bar passe donc régulièrement pour aller chercher les plats destinés à la clientèle.
Dans le fond de la salle de repos, enfin, on pourra trouver une porte renforcée fermée à clef derrière laquelle se trouve un escalier menant aux appartements du propriétaire.

d) Personnel
Outre Lauranne, la vieille cuisinière de 50 ans, considérée unanimement par les employés comme « Grand’ma Lauranne », et dont les clients ne connaissent que la voix, le Passeur n’emploie que Gregor.
Ce norn appliqué et consciencieux -les mauvaises langues disent « lent »- est le barman du Passeur, ainsi que son videur occasionnel. Gentil et dévoué, sympathique bien que peu loquace, il fait le service à lui tout seul, occasionnellement épaulé par le personnel qui n’aurait pas de client à satisfaire.

e) Ressources humaines
Le Passeur est connu pour très bien traiter son personnel, son patron ayant lui-même été prostitué durant six ans. Les passes sont à quatre pièces d’argent. Dont deux reviennent au « prestataire ». Ce dernier touche aussi 10% de la valeur des boissons qu’achètent ses clients.
En outre, le personnel a droit à un repas chaud et aux boissons à volonté. Ils sont emmenés une fois par mois voir un prêtre de Lyssa pour guérir d’éventuelles maladies.
Il est enfin bien entendu que le personnel n’est pas forcé d’accepter n’importe quel client. Et que les clients sont priés de se conduire décemment sous peine de se faire expulser manu militari.

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