Suite aux événements tragiques de la veille, Héloïse Volderodh, ce matin du 72e jour de la saison du phénix, s'exprima dans un communiqué publique pour dénoncer la portée d'un acte tel que la tentative d'assassinat d'un candidat aux éléctions :

Citation :

Chers Concitoyens, sujets comme moi de ce royaume,

Aujourd'hui je m'adresse à vous le cœur lourd. Comme beaucoup le savent, l'un des candidats, Tancrède Volderodh, a subit sous mes yeux un acte dont la portée personnelle est certes bouleversante, mais qui a mes yeux de femme engagée dans la vie et la prospérité de ce royaume, représente bien plus pour ce que j'ai passé ma vie entière à servir. Si entant que cousine d'un homme blessé injustement  j'ai tremblé par amour fraternel, si entant que noble je me révolte du manque d’honneur et de dignité de nos adversaires, qui emploient des assassins attaquant de dos un homme désarmé en place publique, c'est entant que simple krytienne, qui a vu bafouée notre culture et nos institutions, et entant qu'humaine voyant nos valeurs attaquées, que je veux m'adresser à vous.

Ce sont bien nos institutions, au delà de Tancrède Volderodh, qui ont été honteusement attaquées hier soir. Des individus ayant bien peu confiance en le poids de leur paroles et en les droits que nos lois accordent, n'ont pu répondre aux arguments raisonnés que par la bassesse des armes. Quelle est la valeur que l'on peut porter à une élection, quelle est la valeur que l'on porter au ministère et à l'expression de chacun à travers lui, quelle est la valeur que l'on peut porter à la justice et au bon droit, à la loi et à ses représentants, si l'on croit en la violence pour toute expression, à l'emploi d'assassins plutôt qu'à ce que notre histoire nous a légué ? Somme nous dans un État qui croit si peu en lui que la mort et la destruction soient les seuls armes à notre portée, nous humains, doté par la grâce des six d'intelligence, d'espoir et de combativité, et que l'expérience de notre douloureux parcours devraient pousser à un effort commun plutôt qu'à nous entre-tuer ? La mort que l'on a voulu dispenser hier n'est pas le signe d'une humanité forte et unie face à ses nombreux défis : il est celui de l'individualisme et de la soif de pouvoir sans partage de ceux qui se sont perdus, et ont perdu de vu pourquoi nous vivons encore aujourd'hui. Notre peuple fragilisé ne peut  accepter cela, et ne peut aujourd'hui, en regardant ses enfants et l'avenir qui pourra être le leur, qu'être en colère contre l'acte qui a été perpétré.

Chaque personne engagée en politique sait que plus l'engagement est important, plus les risques sont grands, car les appétits de pouvoir mènent bon nombre de ce qui parcourent cette voie à perdre de vue l'essentiel. Si nous créons des alliances, si nos vies sont tant jonchés de sacrifices personnels, cela devrait-il être mu la volonté égoïste de dominer, ou  la soif de servir notre royaume ? Tancrède Volderodh, comme d'autres, sait par sa naissance et son éducation que nul privilège ne se mérite sans l'engagement sans faille pour lequel il existe, sans les nombreux sacrifices que cela exige. Mais le pouvoir est un fruit dangereux tant sa saveur peut paraître douce, et ceux qui le goûtent peuvent bientôt ne voir plus que lui, et songer toute extrémité bonne pour l'avoir pleinement et entièrement, jalousement, sans partage. J'invite nos adversaires, qui devraient être animés par un but commun les tirant tous vers le haut, à réfléchir à cette question : quel est le but du pouvoir, si ce n'est se sacrifier soi même pour les autres ? J'ai un profond respect pour ceux qui, malgré leur extraction modeste, sont animés d'une telle foi qu'il ne leur a été nécessaire d'aucune éducation pour comprendre la valeur de l'engagement, et qui se sont issés assez haut pour pouvoir impacter par leurs actes sur ce monde. Je méprise au contraire ceux qui ont eu les armes pour ne pas se laisser submerger par le pouvoir lié aux responsabilités qui sont les leurs, et y ont malgré tout succombé pour eux même, oubliant la portée et la raison de leurs privilèges. Ceux là sont pire que les oisifs, car ils agissent pour de basses raisons. Le pire des dangers sont ceux qui, aimant par dessus tout l'admiration des masse, les poussent à la haine des autres, comme seul raison à l'amour d'eux même. Et si leur discourt touche assez, la mort et la destruction éclatent là où un discourt sain aurait amené vie et projets communs. L'orgueil, le narcissisme guident ces gens, qui sont les moins enclins à s'avouer leurs défaut pour ne pas écorner l'image admirable qu'ils se font d'eux même. Bien que je ne citerai aucun nom pour laisser à nos institutions la latitude de faire leur devoir, ce sont ce genre de personne qui sont la cause de l'assassinat qui a échoué hier.

A tous les candidats animés d'une réelle volonté de construire, à tous les krytiens partageant cette volonté, et à ceux qui ne l'ont peut-être pas encore, je voudrais que ce qui s'est passé hier soit un message, une alerte. Unissons nous, ensemble, pour faire vivre nos institutions, pour que la parole, l'échange, au delà de nos particularités culturelles, de nos partis, de nos amitiés ou inimitiés, de nos frustrations et de nos doutes, nous permette de partager et construire. Unissons nous contre ceux qui, par leurs attaquent, voudraient supprimer le droit de chacun à s'exprimer à travers l’existence du ministères et d’élections permettant à tous de faire porter leur voix. Que cette élection rappelle à tous que toute parole a le droit d'être entendue, plutôt que d'être supprimée, et que nulle volonté ne peut être imposée en défiance des lois de notre royaume.

J'ai foi en nos institutions, je ne doute pas qu'elles feront leur travail admirablement, comme l'ont fait les forces séraphines hier soir en arrêtant les porteurs de couteaux de cette tentative d'assassinat. Puisse Kormir faire éclater à travers nos forces armées et le pouvoir judiciaire la vérité, et la fonction du ministère retrouver toute la symbolique qu'elle porte à mes yeux. Puissent la noblesse et le peuple s'unir pour les valeurs qu'ils portent ensemble, cristallisées en notre reine, qui en est la garante.  

Quelle que soit notre origine, quel que soit notre tendance politique, nous sommes tous touché par ce qui s'est passé hier soir. Tous ceux qui voudront porter leur soutient à l'épreuve que nous traversons ensemble, que traverse Tancrède Volderodh, ou simplement veulent partager leur volonté d'unité pour l'humanité, et leurs idées pour construire demain, pourront se retrouver ce soir sur la place de Rurikton, où à eu lieu le terrible crime de la nuit dernière. Pour ma part, je ne laisserai pas ceux qui en sont les auteurs avoir raison, je ne les laisserai pas triompher. C'est avec la grâce de Balthazar, utilisant la force et la volonté, la révolte et l'honneur qu'il insuffle en moi en cet instant, que je défendrai les opinions portées par Tancrède jusqu'à ce qu'il soit à nouveau en état de le faire lui même. Je ne laisserai pas tomber celui que l'on a voulu faire taire, et serai sa voix, quoi qu'il m'en coûtera.

Puisse les six nous inspirer à tous d'être plus fort, afin de construire une Kryte plus forte, ensemble.

Héloïse Volderodh-Strauss

Citation :

Bon peuple de Kryte,

Une tentative d'attentat criminel a visé hier soir l'un de vos candidats aux élections ministérielles. Un tel acte est non seulement condamnable devant la loi et les Six, mais c'est aussi un outrage, une injure à l'institution en charge de porter vos intérêts devant notre valeureuse reine, vous défendre ou vous honorer.

On peut décrier l'homme, on peut même critiquer son travail, vilipender ses méthodes ou honnir les effets de la politique qu'il souhaite incarner. Il n'en reste pas moins un homme et le représentant de ceux qui l'auront choisi dans quelques jours. A ce titre, il mérite plus que des regards méprisants, des dénonciations fielleuses ou des calomnies de bas étage. Il mérite le respect d'une personne qui voue une part non négligeable de ses activités au service de ceux qui l'auront élu autant que de ceux qui ne l'auront pas fait.

C'est donc non seulement en tant que candidate à ces mêmes élections mais surtout en tant que femme de Kryte que je m'associe à toutes les expressions de la compassion face à cet acte criminel détestable qui atteint non seulement l'homme et sa famille mais à travers lui l'institution au sein de laquelle il aspire à inscrire son nom.

Que les Six lui accordent toute leur bienveillance et apaisent la douleur de ses proches.

Aelwenn "Talisman" de Coursic